RYLAN BROOKS: If Wishes Were Horses (2021)
Après avoir sillonné une bonne partie des USA en bossant comme camionneurs, Nate Rylan et Chris Brooks ont refait le coup du duo de « songwriters » country. Un jour, lors d’une pause sur la route, ils sortent leurs guitares et composent leur première chanson. Dès que leur boulot le permet, ils se testent dans les bars et les restos routiers, récoltant un franc succès. Ils décident donc de tenter l’aventure et de se lancer en tant que duo country avec deux voix bien distinctes (l’une claire, l’autre rugueuse). Il s’agit là de leur deuxième disque, enregistré à Nashville avec des musiciens dont les connaisseurs ont souvent entendu parler comme le batteur Eddie Bayers (qui s’est illustré notamment avec Bob Seger), le joueur de pedal steel Steve Hinson (qui a officié avec Randy Travis) et deux guitaristes ayant joué avec Travis Tritt, Dolly Parton et Patty Loveless. Un gage de qualité ! Et la musique reflète bien cela. Du country-boogie soutenu « Abilene » au country-rock rapide « Hands off », tout y est. De la country music de haut niveau ! Et pour tous les goûts. Des chansons country au rythme rapide (« One time woman » et sa Telecaster tout en tirés de cordes, « She loved that cocaine ») ou plus lent (« Milan », « I let you down again »). Les deux chanteurs s’offrent un petit détour au pays du bluegrass avec « Passenger blues » (mandoline, dobro et guitare folk de rigueur, le tout soutenu par la basse et la batterie). Une belle ballade country vient enjoliver le tableau avec un solo de pedal steel (« If wishes were horses »). Quant à « Easy street », c’est le morceau idéal pour la « line dance » ou le « two step » avec une guitare en son clair claquante. Ce duo possède donc tous les atouts pour réussir dans la country music et cet album en est la preuve flagrante.
Olivier Aubry